Valence Agglo : il est urgent de revenir à la raison !

Dans son interview accordée au Dauphine Libéré ce mercredi 8 septembre, Alain Maurice, Maire de Valence et Président de Valence agglo, persiste et signe quant à sa volonté de pousser les frontières de Valence agglo jusqu’en Isère !

Les inquiétudes que j’avais soulevées lors du conseil municipal du 28 septembre 2009 (dérive financière, augmentation des impôts, rupture avec les communes de l’Ardèche…) deviennent réalité et mettent à mal des années de collaboration intercommunale intelligente et efficace. Eloignées pour certaines de 50 kilomètres de Valence, les communes de la région de Romans/Bourg de Péage ne font pas partie du bassin de vie du grand valentinois.  

Le projet déraisonné d’Alain Maurice est contraire aux intérêts économiques et sociaux des populations concernées. La politique intercommunale doit répondre aux besoins de la population et non aux ambitions politiciennes des élus.

L'intercommunalité : Conseil Municipal du 28 septembre 2009

Comments

[ririplus]

Vu le caractère unique et irréversible du projet de fusion des CC de Romans-Bourg-de-Péage et de la CA de Valence les élus contre ce projet doivent être responsables, se fédérer et organiser une
contre offensive citoyenne. Ce n'est pas l'intégration d'une petite commune que nous propose le maire mais un réel bouleversement de l'intercommunalité, un basculement vers l'inconnu. Jamais
celui-ci ne nous avait prévenu lors de sa campagne aux municipales de 2008 de l'imminence de ce projet prématuré et inconsidéré. Tout le monde imaginait que cette fusion aurait lieu dans 20 ou 30
ans, tout le monde pensait que le rythme d'évolution et de croissance de notre agglo allait être progressive et se faire par étapes. Nous assistons au contraire à une accélération du processus
incompréhensible, le maire de Valence veut bousculer et imposer son schéma sans débats, sans autre alternative. Tout d'un coup, Valence ne peut plus s'en sortir sans Romans-BDP.

Devant la précipitation du maire qui nous prend tous de cours, nous ne voyons pas d'autres alternatives que de réclamer ce débat citoyen. La question qui nous anime doit se conclure par un vote des
citoyens, c'est à eux de décider si Valence doit sacrifier sa souveraineté politique ou pas.

Citoyens ne vous y trompez pas : les 35 communes du bassin de vie Romano-Péageois auront plus de poids au sein de cette communanuté d'agglo que Valence. Toute décision d'importance qui sera prise
par cette agglo sans nom, sans âme, sera donc soumise à l'acceptation des élus romanais. Si ceux-ci décident d'investir plutôt dans leur bassin de vie que dans le nôtre, il ne faudra pas s'étonner.
Valence va se retrouver piégée. Les valentinois vont payer pour un projet politique dont nous ne savons rien et dont on nous cache tout. Nous attendons que l'on nous donne de vrais arguments
solides car "c'est moderne" et "cela va dans le sens de l'Histoire" ne sont pas des arguments valables.

Une fois que la fusion de ces 3 intercommunalités sera actée, il sera impossible de revenir en arrière à moins de se fâcher avec nos amis et voisins du bassin de vie romano-péageois.

Quelle peut-être la place de Valence dans une structure intercommunale ? Si la place réservée à notre ville est en marge du territoire où est l'intérêt pour nous ? Peut-on encore dénommer cette
agglo Valence Agglo ? En effet dans le cas de figure où le Maire parvenait à entraîner la ville dans ce scénario intercommunal improbable, la commune de Valence se trouverait donc géographiquement
en bordure ouest de ce nouveau territoire et non plus au centre. Le maire nous propose une agglo coupée en deux puisque les communes ardéchoises, qui elles font vraiment partie de la réalité
urbaine de notre ville ne seront pas de la partie et légitimement inquiètes, elles refusent d'intégrer notre agglo. Le maire nous propose une agglo dont Valence serait le cul de sac.

J'invite tous les web-lecteurs à aller visiter le site de la communauté de communes du Pays de Romans. Une fois sur ce site cliquez sur l'onglet Pays de Romans pour voir la carte et la taille de ce
territoire : vous allez halluciner. La distance qui séparera par exemple Upie (qui fait partie de notre agglo) de Montrigaud (qui adhère à la C.C de Romans)est de 63 kilomètres. Il faut une heure
de trajet pour se rendre du 1er village au second (j'ai fait le calcul sur Mappy.fr).

Montrigaud ça ne vous dit peut-être rien concitoyens Valentinois, mais Montrigaud comme Saint-Christophe-et-le-Laris ou Saint-Bonnet-de-Valclérieux seront de fait inclus dans Valence Agglo, si tant
est que le nom de notre agglo reste de mise.

Le projet du maire propose un décentrage du cœur de l'agglo. Voulons-nous être seulement dans une agglo qui n'a pas de cohérence urbaine ou voulons-nous vivre dans une agglo dont on conforte
l'identité urbaine ? Voulons-nous une agglo qui nie la prééminence de la ville centre, qui ne respecte aucune cohérence urbaine pour une agglo qui fait autant dans le rural que dans l'agricole
?

Voulons-nous une agglo qui soit dominée par les 35 communes (essentiellement rurales) du bassin romano-péageois? Deux ans après nous sommes sur le même débat du périmètre et les rencontres-débats
occasionnés depuis n'auront servi finalement à rien sinon à appuyer la vision technocratique de l'intercommunalité. Mais aujourd'hui le maire va plus loin car il a passé le cap des gentils échanges
avec les citoyens pour imposer à tous sa vision, une vision bien à lui de l'intercommunalité.

Nous savons que les élus partisans de l'agglo sans nom ont bien l'intention afin de satisfaire l'égo et ménager la susceptibilité des élus Romanais, d'installer le siège administratif et politique
de leur agglo à Rovaltain. En gros les Valentinois, comme les Romanais par ailleurs, devront se rendre à Rovaltain pour toutes les questions relevant des compétences intercommunales (ce n'est pas
rien). Surtout et c'est ce qui semble le plus grave, les décisions politiques se prendront loin des citoyens. Peut-on accepter cela sans réagir , en restant les bras croisés ?
Avec un peu de chances, ces élus qui ne cherchent qu'à dévitaliser le centre ville de Valence en délocalisant les services publics (cf le cg 26) les uns après les autres à Rovaltain, attribueront à
Valence une antenne relais, une sorte de mairie annexe délocalisée des services de l'agglomération...Imaginez ce que cela signifie pour notre ville : un déclassement au profit de Romans-BDP.

Il faut dire les choses clairement: est-ce à Valence de réparer les incohérences intercommunales de Romans et Bourg-de-Péage ? En effet les deux principales communes de ce bassin de vie ne sont pas
encore unies sous la même bannière intercommunale. Cela vous semble absurde , il en est pourtant ainsi. N'avons-nous pas déjà nous-mêmes de notre côté déjà beaucoup de travail à réaliser pour
construire l'agglo Valentinoise, qui est loin d'être aboutie ? Voulons-nous être coupés des communes ardéchoises qui composent notre agglomération ? Est-il cohérent de fusionner avec Romans avant
de fusionner avec Rhône-Crussol ?

Le pays de Romans compte 20 communes adhérentes et de l'autre côté de l'Isère, la CC du canton de Bourg-de-Péage en dénombre, elle, 15. Ce sont donc 35 communes du côté Romano-Péageois et 11 pour
le bassin Valentinois qui adhèreront à cette intercommunalité. Quel sera le poids décisionnel de Valence dans un tel contexte politique sachant que chaque commune aura de fait un élu siègeant au
conseil communautaire ? Le maire ne nous propose rien d'autre en fait que de passer notre temps à faire des compromis avec les Romanais. Ce que nous aurions pu avoir sur notre territoire
intercommunal (Zénith, Palais des Congrès, instances administratives et de décisions de l'agglo) nous devrons accepter de l'éloigner du cœur de notre agglo pour satisfaire à l'absurdité et
l'incohérence territoriale proposée.

Valence Agglo aura vécu 8 mois. Nous n'aurons pas eu le temps de voir le moindre projet concret se réaliser (mis à part la ligne de bus Valence-Romans) que déjà les Valentinois doivent accepter une
fusion improbable entre mairies socialistes. Je propose pour le nouveau nom de cette agglo qui n'a plus de coeur : la Communauté d'agglomération de PS AGGLO SUD-RHONE-ALPES.

Le maire avait réalisé un coup de maître en créant Valence agglo, nous pensions qu'il était revenu à la raison et qu'il allait procéder par étapes de manière intelligente en respectant les rythmes
de chaque groupement intercommunal. Mais en se précipitant et en entraînant la ville vers un destin différent de celui imaginé au départ, il a réussi à convaincre les communautés voisines (Rhône
Crussol, confluences...) de ne pas intégrer notre agglo et c'est fort regrettable car en tant que Valentinois nous ne pouvons que souhaiter la fusion de Valence Agglo, de Confluences (Etoile,
Montéléger, Beauvallon, La Voulte...) et Rhône Crussol (Granges, St peray, Cornas, Soyons...).

Désormais le maire joue avec le feu et il met son avenir politique dans la balance. Sa réélection n'est plus assurée. La droite peut se frotter les mains pour 2014. Quel dommage, quel gâchis.

[Pierrot]

Bravo et merci Noubar !

Que font les autres élus de l'opposition ? Messieurs Daragon et Labaune, où sont-ils ? Ce ne sont pas des opposants ? Il faut qu'ils s'expriment et donnent leur point de vue!
Le député de Valence n'a-t-il pas son mot à dire ? Si ces deux élus d'opposition se taisent, doit-on comprendre qu'ils sont d'accord pour que ce projet aventureux voit le jour ?

Le bassin de vie romano-péageois représentés par la CC du pays de Romans et la CC de Bourg-de-Péage réunies comptent 34 communes. La communauté d'agglo valentinoise elle en compte 11, autant dire
que Valence peut dire adieu à son autonomie politique. Le nom Valence agglo n'a plus de sens.

La droite va-t-elle laisser Valence devenir le cul-de-sac-ouest de l'agglomération Romano-péageoise ?

[Observateur]

Bonjour, il semble qu'il y ait une alliance MRC-NC en marche ! lol

Voici une copie d'une réaction d'un blogueur qui me parait pertinent :

"On marche sur la tête effectivement. Je partage votre point de vue M.Bouchet. Il paraît évident qu'avant d'intégrer Romans-Bourg-de Péage, il faut que les communes ardéchoises qui font partie
intégrante de l'agglo valentinoise soient au moins déjà intégrées.
Est-ce que les romanais seront ok pour intégrer une communauté d'agglo qui se prénomme "Valence Agglo..." ? Pas sûr du tout. Cela va entraîner un changement de nom de cette agglo, cela va la
dénaturer.

Quel sera le coeur de cette agglo ? Rovaltain ? Est-ce que les valentinois seront d'accord ?

Il est vraiment dommage de dénaturer ce projet et cela risque de provoquer chez les citoyens un phénomène de rejet bien compréhensible. Maintenant si cela importe peu à ces politiques qui veulent
imposer de force un schéma qui semble bien éloigné de l'idée qu'on pouvait se faire de cette agglo, il y aura les élections de 2014 pour répondre.

Et voici l'avis du vice-président de la communauté de communes des Confluences (Etoile sur Rhône, La Voulte sur Rhône, Montéléger, Saint Fortunat sur Eyrieux, Saint Laurent du Pape):

"...Au moment où l’on parle de la constitution d’une Communauté d’agglomération autour de Valence et aux portes de Confluences, la question a fait débat pour rejoindre ou pas cette future
communauté. Après avoir participé aux nombreux échanges et ateliers qui ont eu lieu pour travailler au contenu de la future agglomération, la majorité des communes membres de Confluences semble
décidée à rester dans notre intercommunalité...."

En tant que Valentinois on peut vraiment regretter qu'Etoile, Beauvallon ou Montéléger n'entrent pas dans Valence Agglo mais on peut comprendre l'interrogation de ces élus qui ne veulent pas
intégrer un ensemble tentaculaire, qui ne correspond à rien, sans âme et sans coeur (autre que la gare TGV et sa zone).

On ne s'attendait pas à ce que le maire de Valence vende aussi vite l'identité et l'autonomie de notre ville. Je pense qu'il aurait dû se présenter à Romans et non à Valence. On voit bien là que ce
maire travaille pour Romans et non pour Valence. L'avenir de Romans l'inquiète plus que celui de Valence puisqu'il ne cherche même pas à unifier l'agglomération Valentinoise.
En dehors du fait que le processus entamé n'est pas des plus évidents et sent fort la technocratie, cette volonté politique s'oppose à l'esprit démocratique le plus élémentaire. Le maire prend donc
un risque politique qu'il devra assumer tôt ou tard. Moi je suis de gauche mais je ne revoterais pas pour un maire qui aura pris une telle initiative anti-démocratique.

Menons le combat, protestons et refusons les oukases antidémocratiques de quelques uns! "