M. le Maire, Chers collègues,
Alors que nous assistons impuissants aux terribles conséquences, pour les états du sud de l’Europe, des politiques de perte de contrôle des dépenses et de hausse de l’endettement, je regrette qu’à Valence, nous n’en tirions pas les leçons pour protéger et redresser notre situation financière.
La situation de l’endettement que nous avions divisé par deux lors des mandats précédents a depuis 4 ans été aggravée.
Quant aux dépenses superflues, vous en avez déjà réalisé un certain nombre et vous nous en réservez d’autres pour votre fin de mandat :
Oui en ces périodes difficiles, Valence et les Valentinois auraient pu survivre sans Valence plage, sans la rénovation des bureaux de l’Hôtel de Ville, sans le voyage au Japon de M. Petrissan, sans les projets d’enfouissement de l’autoroute, de déménagements inutiles vers Latour Maubourg, de la passerelle du musée (une cicatrice sur l’Ardèche) et j’en passe…
J’ai déjà en partie exprimé mon point de vue lors du débat d’orientation budgétaire. Ces actions et projets auraient pu à la rigueur être concevables en période d’euphorie économique. Mais face à la crise, vos projets me semblent déplacés et inappropriés. Il est urgent de faire preuve de modestie et de raison. Chaque euro dépensé doit être un euro utile pour la ville car c’est l’argent du contribuable et vous en êtes comptable.
2012 et 2013 seront des années où malheureusement les Valentinois vont être le plus impactés par la crise. La municipalité aurait du baisser la pression fiscale et plus particulièrement pour les familles les moins aisées. En début de mandat, il n’aurait pas été honteux de reconnaître ou d’invoquer une inexpérience naturelle à toute nouvelle équipe débutante. Mais voilà 4 ans que vous êtes aux affaires et on ne voit pas de changement.
Je vous appelle à nouveau à mettre en œuvre une politique responsable qui permette la création d’un cercle vertueux de baisse des emprunts, de hausse de l’autofinancement et de baisse des impôts.
Je voterai contre cette délibération car avec une autre politique, vous auriez pu, vous auriez du M. le Maire, proposer une baisse des taux mais vous n’avez pas fait ce choix. En pleine tempête, le navire Costa Valence s’approche dangereusement des récifs sans réaction significative de son capitaine et équipage.